La baisse des taux d’intérêts en Europe a incité les plus grands acteurs de l’économie à se désintéresser partiellement des valeurs mobilières (baisse des rendements) pour investir dans l’immobilier en utilisant l’effet de levier du crédit. Cependant, il n’est pas exclu que les taux remontent sous la pression des Etats-Unis (J. Powell appelle à une inflation de 4.5%).
Rappelons également que le transfert du patrimoine des anciennes générations vers les nouvelles commence à s’essouffler puisque la richesse accumulée pendant la période des « Trente Glorieuses » a déjà été transmise.
Toutefois, il convient de nuancer ce phénomène, car les géographes prévoient une augmentation de 9 millions d’habitants en France durant les 40 prochaines années. Ces 9 millions de Français devront se loger ce qui stimulera la demande sur plusieurs décennies. Le marché immobilier étant un marché comme les autres, c’est-à-dire un lieu où l’offre et la demande se rencontrent, on s’attend légitimement à ce que les prix moyens de l’immobilier augmentent durant cette période. Par conséquent, la pénurie de terrains et de logements évoquée plus haut devrait persister.
Si les prix de l’immobilier devaient revenir à leur niveau initial (cf. tunnel de Friggit), une chute d’au moins 35% serait nécessaire. Cette possibilité est donc exclue, et invite à penser que le scénario d’un nouveau tunnel de Friggit est probable (évolution future des prix proportionnelle aux revenus des ménages).